L'homme perplexe

12Mar/18Off

Comment j’ai fait s’écraser un Boeing

Roissy, lundi dernier. Après un briefing où je découvre les paramètres à prendre en compte pour réussir son vol, je peux enfin passer à la pratique : j'entre dans le cockpit du 757 et me place sur le siège du pilote, tandis que ma grande soeur se place sur l'un des sièges à l'arrière. Aujourd'hui, je serai le commandant de bord. Mon moniteur prend place à ma droite, sur le siège de premier officier. Il me sera utile, étant donné que je n'ai jamais piloté un tel appareil. Je serre ma ceinture à cinq points d'ancrage et mets mon casque, puis procède à l'incontournable checklist. Après avoir tout soigneusement vérifié, mon pilote instructeur m'informe que je suis paré. Je demande alors à la tour de contrôle la permission de décoller. Un peu nerveux, je pousse la manette des gaz à fond. L'appareil accélère et tout le cockpit se met à vibrer. Alors qu'approche le bout de la piste, j'incline l'appareil à 15° et celui-ci quitte enfin le sol. C'est prodigieux ! J'ai réussi à faire décoller ce 757. Je n'étais pas certain de pouvoir le faire. Je me retrouve collé au siège tandis que nous montons. A 1500 pieds, je rentre le train d'atterrissage ; à 2000 pieds, je prends un virage à 45° et monte à 3000 pieds pour passer en pilotage automatique. Vous trouvez peut-être étonnant qu'une compagnie aérienne ait laissé un débutant piloter un tel appareil, surtout après la tragédie de Germanwings. Et vous avez raison. Mais ce n'est pas un véritable Boeing. Je suis dans un simulateur de vol. Rien à voir avec un FlightGear, pourtant. Il s'agit ici d'un simulateur professionnel, utilisé par les compagnies aériennes pour former leurs pilotes de ligne. Ce simulateur a été ratifié par la DGAC et le cockpit est la réplique d'un 757 jusque dans les moindres détails. La cabine est placée sur vérins hydrauliques, ce qui permet de ressentir toutes les sensations d'un vol réel : poussées, turbulences, et tout le tralala. En plus, le vol est à la carte, c'est-à-dire que l'on peut non seulement choisir l'aéroport d'envol (parmi plus de 24000), mais aussi les conditions de vol (météorologie, panne éventuelle, etc). Personnellement, j'ai opté pour un trajet de Genève à Lyon, de jour et par temps orageux. Et en ce qui concerne l'orage, je peux dire que j'ai été servi ! Le 757 n'a jamais atteint l'aéroport de Lyon, pour finir... Et le simulateur était si réaliste que ma soeur a crié comme s'il s'agissait d'un véritable crash ! Pour en savoir davantage, je vous recommande la lecture du site sur cette expérience de simulateur de vol à Marseille qui est très bien fait sur le sujet.

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