Imperturbable, même la tête à l’envers
Ces derniers temps, je suis imperturbable. Complètement imperturbable. Il y a peu, j'ai en effet testé une séance de voltige aérienne à Courtrai. Et depuis, paradoxalement, je suis plus paisible. Ce fut intense sur le moment, mais ça m'aide désormais au quotidien à garder mon calme. Quand je suis dans les embouteillages, je lève les yeux vers le ciel et retrouve les sensations que j'ai vécues là-haut. Je pense que toutes les expériences à fortes sensations qu'on fait servent à ça, en vérité : à voir ce qui est important. A comprendre que non, ce n'est pas si grave d'être dans les embouteillages pendant une heure ou deux : c'est un lieu pas forcément horrible où passer du bon temps, quand on y pense ! Et se souvenir de ça est précieux, surtout dans un monde où les incivilités sont quotidiennes. Cela évite de s'irriter inutilement face aux personnes qui conduisent n'importe comment pour gagner dix secondes. Réagir à ces incivilités est totalement inutile puisque l'on n'a aucun moyen de réprimer le comportement du conducteur concerné ; et ensuite, même si on en avait les moyens, il y en aurait 100 autres derrière pour agir de la sorte. De fait, il y a deux manières de vivre ce genre de situation : en faisant un ulcère, ou en savourant le moment présent. En plus, mieux vaut être dans ma peau que dans celle de l'autre. Le gars qui est prêt à tout pour grapiller quelques secondes n'est pas épanoui. Des chercheurs ont fait une expérience sur les rats, qui témoignait que les rats dominants mouraient plus vite que les autres : ils imposaient leur loi mais étaient en état de stress permanent qu'un plus jeune prenne leur place ! Alors ne faites pas la même erreur : laissez donc ces conducteurs dans leur urgence permanente et profitez. Que vous soyez dans les bouchons ou dans une file d'attente, quelle importance ? Ailleurs n'est pas mieux qu'ici, après tout ! Et si vous voulez vivre un de ces moments qui vous remet les idées en place, je vous recommande vivement la voltige aérienne : ce qu'on éprouve en vol est tout simplement génial ! Vous trouverez tous les renseignements utiles ici. A lire sur le site internet de cette expérience de voltige aérienne à Courtrai.
Opiacés: un problème qui change de nature
La comparaison avec l’évolution de la situation en Amérique du Nord est également utile pour analyser le problème des opiacés en Europe. L’analyse des données présentées dans ce rapport semble indiquer que, si la situation globale dans l’UE reste différente, il existe tout de même des parallèles. Il ressort des dernières données que la consommation d’héroïne est encore à l’origine, dans la majorité des cas (environ 80 %), des nouvelles demandes de traitement liées aux opiacés en Europe. De plus, la baisse globale des demandes de traitement liées à l’héroïne, qui s’observait depuis 2007, n’est plus flagrante. Il est particulièrement préoccupant de constater que les estimations européennes du nombre de décès par surdose sont en hausse, et ce pour la troisième année consécutive. L’héroïne est impliquée dans nombre de ces décès. L’Amérique du Nord enregistre aussi des taux très élevés de morbidité et de mortalité liés à l’usage détourné d’opiacés délivrés sur ordonnance, à l’augmentation de la consommation d’héroïne et, plus récemment, à l’émergence d’opiacés de synthèse ayant une forte teneur en principe actif, en particulier des dérivés du fentanyl. En Europe, contrairement à l’Amérique du Nord, très rares sont les patients qui demandent à entamer un traitement spécialisé pour une addiction aux analgésiques à base d’opiacés. Ce contraste reflète probablement les différences en matière de cadres réglementaires et d’approches du marketing et de la prescription de ces médicaments qui existent entre l’Europe et l’Amérique du Nord. La possibilité d’une sous-déclaration ne saurait toutefois être écartée, car il se peut que les Européens qui rencontrent des problèmes liés aux médicaments délivrés sur ordonnance soient pris en charge dans des services différents de ceux utilisés par les usagers de drogues illicites. Néanmoins, les médicaments utilisés comme traitements de substitution aux opiacés sont désormais plus souvent impliqués dans les demandes de traitement et dans les problèmes de santé dans plusieurs pays européens. Globalement, les opiacés autres que l’héroïne sont à l’origine d’environ un cinquième de toutes les demandes liées aux opiacés que reçoivent les services de soins spécialisés. Le rôle des opiacés de synthèse, tels que la méthadone, dans les surdoses mortelles est difficile à quantifier au niveau de l’UE, mais ces substances sont désormais l’une des principales causes des décès par surdose dans de nombreux pays, voire la principale cause de ces décès dans quelques-uns. La réduction de l’usage détourné des médicaments, y compris les médicaments utilisés comme traitements de substitution aux opiacés, représente un défi de plus en plus important pour de nombreux prestataires de soins de santé en Europe. Un grand nombre de données scientifiquement validées plaident en faveur d’un usage adapté des médicaments de substitution aux opiacés, dont il a été démontré qu’ils réduisent la morbidité, la mortalité et la délinquance chez ceux qui en sont bénéficiaires. En conclusion, si l’on veut exploiter pleinement le potentiel évident que ces traitements présentent pour la santé, il importe de suivre de bonnes pratiques cliniques ainsi que de comprendre comment les opiacés délivrés sur ordonnance sont détournés de leur usage légitime et comment réduire cet usage détourné.