Trump, Le Pen : même combat
Je n'ai jamais compris pourquoi les Etats-Unis fascinait tellement. Parce que quand on regarde les événements, ça ne donne pas spécialement envie de s'y installer. Dernièrement, j'ai eu l'occasion de parler des élections américaines avec des ressortissants texans. Nous avons en particulier évoqué Ted Cruz, cet évangéliste pur et dur, qui fait son bacon sur le canon de sa mitraillette encore brûlante. Sur le moment, je me suis dit qu'heureusement en France, nous étions épargnés par cette folie en France. Nous avons bien eu un certain Jacques Cheminade avec son fameux couloir thermonucléaire Terre-Mars, mais celui-ci ne pouvait être comparé avec le fou républicain : lui ne remportait presque aucun suffrage ! Mais plus j'y réfléchis, je me dis que nous ne sommes pas si loin du cas américain, en fin de compte. Car ce que montrent ces élections, c'est que le système, comme un peu partout, est rejeté de plus en plus. Là-bas, ce sont des gens comme Donald Trump qui excitent les électeurs : des anti-systèmes qui veulent mettre un terme au modèle actuel. De notre côté, c'est la blonde qui fait son nid. Dans les deux cas, un changement identique est en cours : le peuple répudie le système actuel. Ce désamour fait partie de l'ADN de notre société. Il s'agit davantage d'un tsunami qui a dû commencer comme un simple remou. Si je devais donner une date, je dirais que tout a commencé il y a une quarantaine d'années. Et puis c'est monté, avec les crises économiques, les affaires de détournement d'argent publique, l'inefficacité des réponses apportées par les politiques. Le rejet est devenu de plus en plus épidermique. Dans ce congrès à New York, une personne a décrit ce rejet comme une menace pour la démocratie. Mais je suis loin de partager cette idée. Il est capital de remettre ceux qui nous gouvernent à leur place, parfois : le peuple.
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