Escroquerie aux allocs
Un vaste réseau d'escroquerie aux allocations versées aux adultes handicapés a été démantelé par la Police de l'air et des frontières (PAF) de Toulouse et cinq personnes ont été mises en examen et écrouées, a-t-on appris jeudi auprès de la PAF. Depuis le début de la fraude il y a un an, le préjudice subi par les allocations familiales s'élève à environ 200.000 euros. Les allocations de 800 euros par mois qui étaient versées à trente "identités fictives" dans plusieurs départements du sud de la France ont été stoppées, a-t-on ajouté de même source. L'affaire a débuté en janvier par un banal contrôle à l'aéroport de Toulouse-Blagnac d'un couple âgé d'une trentaine d'années, de nationalité algérienne, en provenance d'Alger. Dans leurs bagages, les policiers ont été intrigués par des documents, liés à des prestations sociales, qui semblaient faux. L'enquête a montré que le couple convoyait d'Algérie vers la France des documents permettant de recevoir des allocations, essentiellement des aides versées aux adultes handicapés. Le couple devait ensuite remettre ces faux au chef du réseau. Le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire pour "escroquerie en bande organisée", "faux et usage de faux", "obtention frauduleuse de prestations sociales" et "aide aux séjours irréguliers". Le couple a été mis en examen et placé en détention provisoire. Le chef présumé du réseau, rapidement identifié, est un Franco-Algérien d'une trentaine d'années se partageant entre l'Algérie et Marseille. Il est rentré "précipitamment" en Algérie après l'interpellation du couple de convoyeurs à Toulouse, selon la PAF. Lui et ses deux adjoints s'étaient attribués la moitié des 30 allocataires fictifs, soit un "revenu" global de 12.000 euros par mois, selon la PAF. Les 15 autres identités fictives avaient été revendues à des personnes qui vivaient de prestations sociales et étaient souvent en situation irrégulière. Le chef présumé du réseau est revenu en France le weekend dernier et a été interpellé lundi matin par la PAF dans le centre de Marseille avec ses deux complices, un ressortissant français et un Algérien. Des faux documents ont été saisis ainsi que 10.000 euros en liquide. Les trois hommes ont à leur tour été mis en examen à Toulouse avant d'être écroués.
Aucun trackbacks pour l'instant